Pour en finir avec la repentance coloniale

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Un livre clair et concis, qui culbute le révisionnisme des historiens indigénistes, sans néanmoins tomber dans l'entreprise de réhabilitation.La première partie est consacrée aux guerres coloniales et dément les accusations de génocide ou de cruauté inhabituelle portées à l'encontre de l'armée française : les chiffres avancés sont largement surestimés, les conflits "comparables" (Vendée, Palatinat) ont été tout aussi durs et la crise démographique que traverse l'Algérie provient de déficits internes (stagnation agricole, catastrophes climatiques...).La deuxième se concentre sur les questions économiques et contredit le poncif d'une relation à sens unique, au bénéfice unique de la métropole. Proche de Jacques Marseille, D.Lefeuvre démontre que si le territoire offre un débouché privilégié à certaines exportations françaises en perte de vitesse, il draîne une part importante des investissements de l'Hexagone et pénalise sa compétitivité, du fait de tarifs d'achats et quotas fixés au-dessus des prix du marché par le pouvoir politique.Enfin, les questions migratoires et d'intégration sont évoquées pour contredire la thèse d'un traitement de défaveur et raciste vis à vis des algériens immigrés. Bien au contraire, leur statut de nationaux (ou quasi-nationaux après les accords d'Evian) leur fournit des avantages significatifs par rapport aux Italiens, Espagnols et Polonais qui s'installent en France. Les difficultés d'assimilation se retrouvent dans toutes les communautés, à la différence notable que les échecs ont beaucoup moins été sanctionnés de reconduite à la frontière pour les ressortissants des anciennes colonies que pour leurs homologues européens.A lire !